Voltaïcs

Voltaïcs

14-11753684_1108588305822361_8403140602664684038_nLeur groupe s’est étoffé au fil des années, aussi bien en nombre qu’en prestations et commence à briller lors des fêtes locales ou régionales avec des spectacles équestres où se mêlent voltige, danse, travail à pied, comédie et poésie, mais aussi énergie, adrénaline, précision et audace.
Les Voltaïcs fonctionnent en parfaite autonomie, créant leurs spectacles elles-mêmes et ensemble. Tout est réfléchi et finalisé en commun, depuis le choix du thème jusqu’à celui de la musique, en passant par les costumes ou les décors. Evidemment, chacune amène sa part d’idées ou de créativité avec sa personnalité et ses talents. « Quelquefois, c’est très rapide, d’autres, beaucoup plus douloureux », commente Hélène.
« Nous avons commencé pour nous amuser, dans un but complètement désintéressé, pas du tout celui de monter un numéro. Il a fallu plusieurs années avant d’avoir un fonctionnement correct! » Maintenant, chacune a trouvé sa place. Hélène, « le cerveau », ancienne élève de l’école des Beaux-Arts de Nancy, écrit le scénario, se charge de la mise en scène, de la confection des décors et tient le micro. Alycia, dernière arrivée, Caren, Line et Rémi sont voltigeurs. Les enchaînements se préparent d’abord sur le papier, puis à terre. « Il n’y a jamais d’impro. On essaye. Ce qu’on arrive, on prend, ce qu’on n’arrive pas, on ne prend pas. » explique Caren, « la maman », qui s’occupe aussi de l’organisation. Elles n’ont pas peur de tomber, mais de mal faire et avouent: « En voltige, nous sommes tellement concentrées qu’il nous arrive d’oublier de sourire! Souvent, nous n’entendons même pas les applaudissements. » Lucile est longeuse, elle mène le cheval. Rôle très important, chaque cheval a ses habitudes! « Pas besoin de le toucher, il fonctionne au langage et a toujours une oreille tournée vers moi. L’ensemble est réussi si l’allure de l’animal est régulière » affirme-t-elle.
Des tensions quelquefois? « Oui », reconnaissent-elles, « quand le spectacle approche! La fatigue, le stress! Mais on ne se provoque pas, chacune va alors dans son coin et c’est vite oublié! Pas de disputes de chiffonnières! »
Toutes possèdent un cheval, au tempérament assorti à celui de sa propriétaire. « C’est une histoire de feeling; au départ, il y a plein de critères qui rentrent en jeu ». S’il est rustique, costaud, imperturbable, docile, l’animal a toutes ses chances! Guignol, 21 ans, star du moment, prendra bientôt sa retraite de voltige. « Avoir des chevaux, c’est sportif » ajoute Caren, car ces passionnées pourvoient elles-mêmes à tous les besoins de leurs montures: débroussaillage, mise en place des clôtures, nourriture, parage..Le matériel spécifique à la voltige (surfaix, longe,chambrière…) est coûteux.

Des projets, les Voltaïcs en ont! Prochainement, elles seront au Büremarik à Dieffenbach. Elles ne s’imposent aucune barrière, aucune limite. Au point de songer à la Voltige Cosaque exécutée avec un cheval au galop ou à la Poste Hongroise où les voltigeurs évoluent debout sur 2 chevaux… Leur grand rêve? Être sélectionnées pour le concours Equistar, un évènement au Salon du cheval à Paris. « Ce serait une belle fin de carrière pour Guignol » confie Caren, sa propriétaire.
http://voltaics.e-monsite.com

Lucienne Fahrlaender