21 Juil Trail Crêtes et Cimes : 2e édition
Dimanche 13 juillet : journée sportive à Breitenbach ! Si les footballeurs avaient troqué leur ballon pour des boules, plus massives, de pétanque en organisant leur désormais célèbre tournoi (qui cette année encore a battu tous les records de participation), des petits nouveaux sont venus s’installer tout près pour la première édition d’une épreuve insolite, voire effrayante : le Direct’Ô Cimes !
Épreuve concoctée par Olivier Comau et son équipe, le Direct’Ô Cimes est une sorte de course-apéritif en attendant le plat de résistance du lendemain, mais un apéritif plutôt corsé ! Jugez plutôt : 3km de distance pour 500m de dénivelé positif, soit des pentes à plus 50% par endroit ! On aurait pu penser que peu de coureurs prendraient le risque de se « casser les pattes » avant l’épreuve principale, mas ils étaient pourtant 66 courageux à vouloir tenter ce demi-kilomètre vertical.
Le parcours était assez simple et on ne peut plus direct : départ à côté de l’aire de jeux et arrivée au-dessus de la Villa Mathis, en coupant tout droit à travers forêt pour les dernières centaines de mètres. Grande arche gonflable, ambiance musicale et accueil personnalisé de chaque coureur, les moyens d’en faire une véritable épreuve étaient bien là, mais cela n’ôtait rien au bon esprit qui règne habituellement chez les trailers alsaciens, bien au contraire.
Le départ se faisait deux par deux toutes les minutes. Il n’était donc pas évident pour chaque coureur d’avoir des repères, d’autant plus sur un parcours atypique comme celui-ci. La victoire fut pourtant serrée, les cinq premiers concurrents se tenant en moins de 18 secondes ! Ce sont finalement Thomas Ziegler et Benjamin Rubio qui réalisèrent le temps scratch ex aequo en 22 minutes et 17 secondes.
22 petites minutes d’efforts qu’il fallait pourtant récupérer en vue de l’épreuve du lendemain qui s’annonçait très disputée. Pour cela, direction la Villa Mathis pour une « Pasta Party » régénératrice, devant une finale de Coupe du Monde très attendue (sur grand écran, s’il vous plaît !) avant de terminer par un somptueux feu d’artifice. Et ce n’était que le premier jour…
Lundi 14 juillet : le jour du trail Crêtes et Cimes ! Le succès de la première édition, qui avait eu la chance de se passer sous un grand soleil, s’est vu confirmé lors de ce second rendez-vous, malgré une météo annoncée moins joyeuse : ce sont ainsi 575 concurrents qui étaient inscrits cette année.
Arrivés sous une fine pluie, nombre d’entre eux se sont garés avec hésitation dans le champ en pente, humide et déjà boueux par endroit, qui servait de parking : pourraient-ils seulement repartir ?
Ce n’était pourtant pas l’heure de penser au retour en voiture, mais bien celle du trail, qui n’attendrait pas : il était programmé pour 10h précises. Il fallait donc penser à préparer son matériel, s’échauffer, chercher son dossard…
Heureusement, l’organisation mise en place par Olivier Comau était parfaitement huilée : 120 bénévoles étaient mobilisés pour offrir aux inscrits un service habituellement réservé aux épreuves professionnelles. Tous l’ont unanimement salué : l’accueil, le professionnalisme et surtout la convivialité sont l’atout premier de cette manifestation et certains n’hésitent pas à venir de loin — de Hollande notamment — spécialement pour le TCC !
Ambiance musicale, démonstration de gymnastes, accueil garderie avec structures gonflables : les choses avaient effectivement été vues en grand pour le plus grand bonheur de participants, mais également des accompagnants.
9h50, l’heure du départ approchant, Olivier Comau a souhaité la bienvenue à tous, accompagné de Sébastien Spehler, champion à la fois international par son palmarès (vainqueur de toutes ses courses en 2014, et notamment du trail du Ventoux et de la Maxirace !) et local car il habite à Bassemberg, qui à défaut de participer à la course cette année, était venu encourager les coureurs et soutenir l’événement.
10h : top départ ! C’est le sourire aux lèvres, le souffle encore léger et les mollets frais que le cortège coloré des trailers s’est élancé à l’assaut du parcours physique et original imaginé par Olivier et son équipe. Un balisage exemplaire et de nombreux bénévoles tout au long du parcours, il n’était pas possible de se perdre et chacun pouvait se concentrer sur sa foulée, son rythme cardiaque et son taux d’acide lactique.
Combien de temps mettraient les meilleurs ? Tout le monde y allait de son pronostic… cela tournerait autour d’une heure et quart. Un peu plus, un peu moins… soit une vitesse moyenne de 13,6 km/h !
Pas de quoi chômer donc pour préparer le ravitaillement final et les nombreux bénévoles restés à la Villa Mathis se sont affairés pour préparer le meilleur accueil possible aux « revenants » ! Les coureurs, eux, étaient dans le dur, mais bénéficiaient d’un soutien personnalisé inhabituel : l’équipe organisatrice avait en effet inscrit le prénom de chaque coureur sur son dossard et ce sont notamment des « allez Micheline ! » et « continue Bernard, tu y es presque ! » particulièrement stimulants — pour ne pas dire « dopants » — qui ont regonflé régulièrement le moral de chacun.
Parti de la Villa Mathis, le parcours passait ensuite par la tour du Champ du Feu, le Col de la Charbonière et la crête du Rofling avant de revenir à la Villa Mathis, pour une distance totale de 17km et un dénivelé positif de 850 m.
1h 14min 45 secondes : Emmanuel Allenbach, la foulée toujours légère, bouclait ses 17km, réalisant du même coup le record de l’épreuve. Ses poursuivants sont arrivés à un rythme soutenu pour finir, près de 2h plus tard mais sous les acclamation du public, par toute l’équipe de Dune d’Espoir qui emmenait Ryad, ce jeune garçon garçon handicapé dans son fauteuil roulant adapté — la joëlette —, franchir la ligne d’arrivée.
Ce fut un moment très fort, à l’image de l’évènement, où le côté sportif a volontiers cédé la première place à la convivialité, au partage et au bon esprit. Ce sont là toutes les raisons qui font que cette toute jeune manifestation jouit d’un véritable plébiscite de la part des participants, comme des bénévoles, assurant tous être de la partie pour la prochaine édition.
Le soleil, comme pour parachever ce bel exercice, est venu saluer à son tour cette grande famille, permettant ainsi à chacun de profiter encore pleinement du cadre enchanteur de la Villa Mathis, avant de repartir en voiture et sans encombre — mais qui en aurait douté ? —, des souvenirs pleins la tête… et les jambes !