Antenne-relais : réunion avec SFR

Antenne-relais : réunion avec SFR

Lundi 22 février, à 20 heures, a eu lieu une première réunion d’information au sujet de l’antenne-relais, en présence du conseil, de la commission environnement et du collectif « Faut-il laisser faire ? ».

Bruno Lefebvre, de SFR, et Mathieu Schreiber, d’Architectes et Partenaires (la société prestataire ayant réalisé l’étude de couverture et le choix d’implantation), ont présenté à l’assemblée les raisons ayant conduit à la volonté d’installer une antenne à Breitenbach :

  • d’une part, la commune subit un déficit de couverture, tous opérateurs confondus, il y a donc une demande de professionnels et de particuliers pour bénéficier d’un service considéré comme important, voire indispensable ;
  • d’autre part, les opérateurs se sont engagés, auprès de l’État, à couvrir un pourcentage élevé du territoire et la couverture de Breitenbach entre dans cette démarche globale.

Mais loin d’être une présentation monologue, la réunion fut l’occasion d’un véritable échange entre les différents partis, le collectif ayant ainsi eu la possibilité de poser clairement les nombreuses questions qu’il souhaitait et qu’il avait d’ailleurs pris soin de mettre par écrit et de transmettre aux personnes présentes.

La majorité des sujets a été abordée : du modèle, de la puissance et de l’orientation de l’antenne, du choix du lieu… au champ électromagnétique déjà présent dans le village et de celui théorique engendré par l’antenne… en passant par quelques notions de physique concernant les ondes électromagnétiques, en général.

Bruno Lefebvre a notamment rappelé, qu’actuellement,

  • Aucune expérience scientifique n’a démontré une dangerosité avérée des antennes émettant des ondes électromagnétiques et qu’on a désormais du recul sur ce type d’antennes depuis près de 100 ans (radio, puis télévision avant la téléphonie mobile) ;
  • On a moins de recul en revanche sur l’utilisation du téléphone portable et c’est à son sujet qu’il faut effectivement être plus prudent : privilégier l’usage d’un kit oreillette et éviter d’appeler lorsque le réseau est de mauvaise qualité et impose à l’appareil de délivrer toute sa puissance… contre l’oreille.
  • On parle de réduire le niveau d’exposition, mais cela impose de devoir augmenter alors le nombre d’antennes. À ce propos, la valeur souvent lue ou entendue de 0,6 V/m n’a pas de fondement (+ d’infos). L’exposition que l’on atteindra à Breitenbach sera très vraisemblablement inférieure à 2 V/m, voire 1 V/m, ce qui se situe bien en dessous de la limite de 41 V/m imposée par les instances sanitaires françaises et internationales.
  • Malgré ce qu’on entend parfois, il n’existe aucune loi imposant un périmètre de sécurité particulier autour d’une antenne, même auprès de bâtiments dits « sensibles » (école, hôpital…) ;

L’objectif de cette réunion était de présenter des informations basées sur des connaissances scientifiques avérées, afin de revoir, peut-être, certaines idées reçues. Certaines questions restent néanmoins encore en suspens comme l’impact réel ou non sur des personnes dites électrosensibles ou sur les abeilles. Les connaissances sur ces sujets ne sont pas encore suffisantes pour avoir une réponse précise.

La réunion, qui a duré près de 4 heures, s’est déroulée sereinement, chacun ayant eu la possibilité de s’exprimer, d’être écouté et d’obtenir des réponses les plus claires possible. Elle constitue une première étape dans cette démarche d’information et de débat publics : une seconde réunion sera prochainement organisée avec, comme nouvel interlocuteur, un représentant du CRIIREM, qui est un organisme indépendant, constitué des scientifiques, experts des pollutions de l’environnement et de l’électromagnétisme en particulier.