11 Juin Les petits chanteurs de Strasbourg
Une soirée intense et magique!
Fondé en 2001 par Philippe Utard, son directeur artistique et musical, l’ensemble est devenu sous sa conduite la Maîtrise de l’Opéra National du Rhin en septembre 2009.
Après les paroles de bienvenue de Madame Matt, responsable du Pôle Culture de l’OISC, le dirigeant remercie organisateurs et paroisse. Il explique que ce concert prend pour lui une dimension particulière et sera émaillé de surprises, car c’est la dernière fois qu’il se produit avec cette formation. La première partie, éclectique, s’articulera autour de Passion et Résurection, deux thèmes qui nous interpellent tous: la mort, la vie. Après une introduction au piano par Roselyne Koeniguer, qui accompagne le groupe depuis 2008, 14 jeunes emplissent d’emblée le choeur, en prennent possession avec leurs voix puissantes, passant aisément d’un registre à l’autre..Et c’est la première surprise: un soliste, étonnante voix de haute contre, puis deux solistes féminines s’interposent dans cette interprétation d’extraits du Stabat Mater de Pergolesi. Et, à nouveau, toutes les voix s’entrecroisent, se superposent pour finir sur un Amen éblouissant. C’est l’arrivée des plus anciens et des tout jeunes. Philippe Utard privilégie l’autonomie des choristes et les surprend tous en appelant Patrick Herthorn à la direction pour l’Ave Verum de Mozart. Sourires sur tous leurs visages… Haec Dies, le jour se lève: six interprètes descendent dans la nef, les deux choeurs se répondent, se confondent, les Alleluia résonnent dans toute l’église. Grande complicité, communion entre le dirigeant et les choristes : voix qui semblent jouer, visages attentifs, sourires échangés, joie qui transparaît. . L’Halleluyah, extrait du Messie de Haendel, magistralement interprété, clôt cette première partie et enthousiasme les quelque 300 personnes présentes.
Après la pause, les choristes reviennent de tous les côtés et enveloppent le public, à la fois par leur présence et leurs voix. Le ton est donné: les tenues sont colorées, les chants gestués, rythmés, mimés, le public apprivoisé et conquis Ce sont Les Comédiens de Charles Aznavour, Quand l’oiseau chante de Michel Fugain, Boum de Charles Trenet. Le chef de choeur déambule parmi les jeunes, s’amuse à un quatre mains avec la pianiste, esquisse un pas de danse, prend place dans le public, se mélange aux choristes qui se font face, se dispersent, se rejoignent. C’est avec Ensemble de Goldman que s’achève une soirée que l’on voudrait encore prolonger.
Le verre de l’amitié a ensuite réuni dirigeant, interprètes et organisateurs.