16 Sep Cérémonie d’hommage à la Charbonnière
Le 7 septembre 2014, le Souvenir Français de la vallée de Villé et les communes de Bellefosse, Belmont, Breitenbach et du Hohwald inauguraient une stèle au Col de la Charbonnière, en mémoire des 8 chasseurs alpins français tombés en ce lieu les 18 et 20 août 1914.
Pour rendre hommage aux soldats victimes de ces combats, mais également pour célébrer la réconciliation, devenue fraternité entre la France et l’Allemagne, une cérémonie du souvenir a réuni des représentants des 2 nations le dimanche 4 septembre, à l’endroit où s’élève le monument sur lequel est maintenant aussi apposé l’Edelweiss, symbole des chasseurs d’Outre-Rhin.
Venu spécialement de Dresde, le Docteur Martin Kurhau représentait le gouvernement saxon, Land allemand dont étaient originaires les combattants allemands de cet épisode de la Grande Guerre. Il a mis en relief l’amitié qui unit désormais les 2 pays.
Le député Antoine Herth, les élus départementaux et locaux des 4 communes concernées, des personnalités militaires, les membres du Kameradenkreis der Gebirgstruppe Freiburg et Schwarzwald-Süd, du Souvenir Français, de l’UIACAL et des Diables Bleus de Sélestat assistaient à la cérémonie, rehaussée par l’ensemble de musique de Maisonsgoutte-Steige sous la direction de Denis Richard.
En ouverture, l’émouvante « Marche des soldats » de Robert Bruce précédait les paroles d’accueil de Jean-Luc Stauffer, Président du Souvenir Français de la vallée de Villé. Dans leurs interventions, les différents orateurs ont transmis des messages de paix, sans pour autant omettre l’horreur de « la tragédie originelle du XXème siècle », ni « le fossé qui séparait les 2 nations en 2014, l’Europe ayant alors abdiqué la raison et ses valeurs », la date du « 22 août 2014, qui fut avec 27000 morts, la journée la plus sanglante de l’Histoire de France » ou « le courage des soldats qui doit nous inspirer la sagesse de tirer les enseignements de l’histoire ». Antoine Herth a invité à « l’union autour du projet européen », soulignant que « rien ne vaut la démocratie » et clôturant son discours par « Vive l’Europe ».
La Conseillère Départementale, Laurence Muller Bronn, s’exprimant au nom de Frédéric Bierry, a affirmé que « les soldats morts ici sont un des maillons, parmi d’autres en Alsace, de la chaîne de mémoire. Une mémoire qui ne doit jamais oublier que la guerre est laide, que la guerre est chagrin, et que la paix est précieuse ».
Moments chargés d’émotion aussi que ceux de la lecture de lettres de soldats décrivant toute l’horreur du front et le désarroi des populations touchées par la famine dans les pays en guerre, ainsi que l’interprétation à la trompette du chant « Ich hatt’ einen Kameraden » par Adelrich Kraus de Fribourg.
Les 2 hymnes nationaux ont accompagné la montée des drapeaux français, allemand et européen. Plusieurs gerbes ont ensuite été déposées. La cérémonie s’est terminée par une remise de médailles et le verre de l’amitié.
Lucienne FAHRLAENDER