31 Juil La chauve-souris, un animal méconnu
Mardi soir, 26 juin, au caveau de la mairie, le GEPMA (groupement d’étude et de protection des mammifères d’Alsace) organisait une soirée de sensibilisation sur les chauves-souris, seul mammifère sauvage capable de voler.
Madame Valérie Lacroix, une passionnée, a su captiver son auditoire en présentant la vie de ces animaux, « les ombres de la nuit » à l’aide d’un diaporama et de commentaires forts intéressants.
Contrairement à la croyance populaire, la chauve-souris n’est pas aveugle. Pour chasser la nuit, elle émet des ultra-sons qui détectent ses proies, des insectes comme les papillons de nuit ou les coléoptères. Ses mains lui servent d’ailes pour voler grâce à une extraordinaire évolution du squelette . Les oreilles fonctionnent comme des paraboles, ce sont de très bons récepteurs. L’homme s’en serait-il inspiré ?
Elle se nourrit uniquement la nuit, et les femelles reviennent régulièrement allaiter leur petit, resté à l’intérieur sous la surveillance de quelques congénères. Tout fonctionne comme dans une crèche ! Ce ne sont d’ailleurs que les femelles qui vivent en colonies, les mâles sont isolés. Elles sont accrochées individuellement par de solides griffes.
Ce mammifère hiberne dans des lieux où la température avoisine les 4° ; cette hibernation est la conséquence de l’absence d’insectes en hiver. L’accouplement a lieu avant cette période, mais la femelle garde le sperme et l’ovule n’est fécondé qu’au printemps. Un seul petit par femelle naîtra en juin. Enfin, savez-vous que les déjections des chauves-souris constituent l’un des meilleurs engrais ?
Après cette partie théorique, à la tombée de la nuit, les participants, équipés de détecteurs d’ultra-sons pour amplifier la fréquence émise par les chauves-souris, afin de la rendre audible, ont fait une sortie autour de l’église pour une observation sur le terrain. Les combles de l’église de Breitenbach abritent en effet une importante colonie de grands murins, une espèce protégée et qui peut être considérée comme faisant partie de notre patrimoine. 250 de ces mammifères ont été dénombrés l’année dernière, et lors de cette soirée, le comptage s’est arrêté à 273 dans un laps de temps d’une heure.
Les chauves-souris, qui recherchent la chaleur, s’installent aussi dans les greniers chez les particuliers, mais n’y causent aucun dégât, ne s’attaquant par exemple pas à l’isolation.
Cette soirée, qui a aussi permis de découvrir la richesse de la vie nocturne, s’est avérée instructive et fut très appréciée.