30 Mai La saison du rouge
Après notre escapade germanique, retour au pays et au village. Il y a quelques semaines à peine, nous admirions encore tous cerisiers et pommiers en pleine floraison ! Le printemps quasi estival qui perdure, avec en corollaire une sécheresse de plus en plus prégnante, a accéléré le processus physiologique de presque tous les végétaux. En cette fin mai, j’ai ainsi pu croquer dès la semaine dernière les premières cerises ! Vous aurez certainement constaté que ces cerisiers précoces sont toujours plantés à proximité immédiate des maisons… pour échapper au chapardage qui constituait encore notre activité préférée d’enfant au sortir de l’école (photos 1 à 4). Profitons rapidement de ces premières cerises, certes pas les plus sucrées mais si agréables à croquer, avant que les merles ou d’hypothétiques orages ne viennent à nous les ravir ! Nos traditionnelles cerises noires, le plus souvent destinées à la distillation, sont encore loin d’être mûres, mais commencent, elles aussi, à se teinter (photo 5). À une époque pas si lointaine où l’on ne parlait pas encore de réchauffement climatique, leur récolte n’intervenait que vers la fin juin, et jusque mi-juillet, lorsqu’elles flétrissaient et collaient aux mains tellement elles étaient sucrées ! Encore plus vertes sont encore les cerises aigres, ou griottes (photo 6) qui mûrissent en dernier. Je l’avoue, ce sont mes préférées, autant en tarte, en confiture ou au kirsch, en bocaux que vous oublierez quelques mois en cave avant de les déguster.
Le rouge commence également à pointer au jardin, où les groseilles sont tout autant en début de maturation (photos 7-8) que les premières framboises (photos 9-10)… les deux mélangés donnaient une gelée aujourd’hui quelque peu tombée en désuétude. Juste à côté, quelques ceps de vigne préparent leur imminente floraison (photo 11), déjà bien entamée sur les coteaux plus précoces du vignoble. Image insolite et touchante que ce grappillon amoureusement enlacé par une vrille, tel un joli noeud décoratif ! (photo 12)
Le rouge apparaît aussi sur les talus et dans les sous-bois où cette année chaude connaît une abondante fructification de la fraise des bois (Fragaria vesca) que, enfants, nous ramassions consciencieusement dans les cannes à lait en fer blanc avant de les déguster saupoudrées de sucre. Essayez ! Leur goût est incomparable ! Bonne cueillette !